Entretien avec le ministre d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert des technologies

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l'union. M. le ministre d'Etat, le 29 mars dernier, le Conseil des ministres a pris un ensemble de mesures qui inquiètent les familles. En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les conditions d’attribution des bourses ont été restreintes dans des critères difficiles à atteindre. Pourquoi de telles orientations au moment où le pays a plutôt besoin du calme ?

Jean de Dieu MOUKAGNI IWANGOU : La réforme du système d’attribution des bourses m’a donné l’occasion de vérifier une vielle sagesse qui tend à constater, que ceux qui savent ne parlent pas, mais que ceux qui ne savent pas se saisissent systématiquement de tous les débats, leur donnent une dimension passionnelle, alimentent les idéologies et, malheureusement, induisent l’opinion en erreur. A une question vraie qui porte sur l’encouragement au mérite et sur l’employabilité des formations, il a été servi des réponses fausses, allant jusqu’à appeler le peuple à la révolution, au motif que nous exigeons des choses impossibles aux jeunes Gabonais.

Comment pensez-vous qu’un élève issu de notre système scolaire puisse atteindre la classe de terminale à 19 ans, et obtenir le baccalauréat avec une moyenne de 12/20 ?

- La première réponse à votre question sera puisée dans la loi, parce que toute loi porte l’ambition d’un gouvernement, et toute ambition poursuit un objectif. Puisque tout décret applique une loi, vous devez savoir que le décret n°404 sur l’attribution des bourses applique la loi n°21/2011 du 14 février 2012 portant orientation générale de l’éducation, de la formation et de la recherche, qui est le texte fondateur de l’ambition du gouvernement pour l’école de la République. En posant le curseur sur les dispositions de l’article 4 de cette loi qui montrent, d’une part, que l’armature de notre système scolaire est articulée autour du pré-primaire, du primaire, du secondaire et du supérieur, les dispositions de l’article 24, qui enseignent d’autre part que le cursus scolaire au Gabon démarre dans le pré-primaire à 3 ans en petite section, se poursuit à 4 ans en moyenne section, et se termine à 5 ans en grande section, vous comprendrez d’abord que le petit Gabonais est attendu en cours préparatoire à 6 ans pour une durée d’une année, en cours élémentaire à 7 ans pour une durée de deux années, en cours moyen à 9 ans pour deux années, et vous n’aurez aucune peine ensuite à réaliser qu...

Propos recueillis par Willy NDONG


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